MON PERE.... 621 GAS

il y a quelques temps déjà que je site comme exemple, comme référence, mon père, qui comme vous le savez n'est malheureusement plus là pour raconter "SON" Sahara qui, bien que son mal y trouve l'origine, est resté l'un des grands souvenirs de sa vie...
comme j'avais un peu de temps aujourd'hui, je me suis replongé dans les souvenirs qu'il m'a transmis (photos, etc...)

mon père faisait parti du 621 GAS durant la période 1963-64. je me souviens qu'il nous avait raconté entre-autres choses, qu'une fois, ils avaient dû décamper à grande vitesse (je l'imagine bien rouler à fond la caisse à bord de sa jeep), parce que l'essai s'etait mal passé, et que ce n'etait pas la première fois, d'où l'affolement général (mais à l'epoque il racontait ça presque en plaisantant, aujourd'hui je suis certain qu'il n'en rigolerait plus, et moi je ne rigole plus) et ensuite un grand debriefing total avec inspection et contrôle.. je ne sais plus si c'est les tirs d'amethyste ou de rubis. Faut dire que y'en a eu tellement des essais foireux entre gerboise verte (mais là c'etait reggane), beryl, amethyste, rubis et jade... (en plus j'ai laisse son livret militaire chez ma mere)

donc pour en venir au fait, j'aimerais savoir qu'elles etaient les activités du 621 à in-Amguel.
je sais que sur le forum, il y a quelques anciens du 621, mais à des périodes différentes, alors s'ils pouvaient eclairer ma lanterne, me dire ce qu'ils faisaient, ce qu'ils avaient vu, etc... et là je me fie à vous, j'ai vu la liste des activité officielles de ce régiment, mais j'avoue que je doute réellement de ça, (jeanbern doit etre content de moi sur ce coup là)

et enfin pour finir, bien il fallait bien quelques photos de lui pour illustrer mes propos, au cas où l'un d'entre vous, un visiteur le reconnaisse.. (certains de ses amis s"appellaient Barthelemy, banderier, laroche... on sait jamais...

là c'est durant ses classes à Lyon.

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à in amguel (je crois) avec ses potes de régiment

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toujours à in-amguel

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et enfin, une borne qui rappelera sans doute pas mal de souvenir à certains

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toute ressemble avec moi n'est pas le fruit du hasard...

Ca se bouscule beaucoup trop vite dans ma tête...
Ah les souvenirs qui arrivent...

Merci garçon... merci à toi et pour les autres...

Danbouss

Je dois avoir dans mes archives la derniére Photo mais 20 ans après lors de mon passage sur la transaharienne en moto. je vais entreprendre des fouilles (archéologiques)

Un ancien des GAS t' en parlerait bien mieux que moi. Tout ce que je sais: GAS voulait dire groupement des armes spéciales. Il y avait le 620 et le 621 ème à In Amguel. C' était ces gars là qui nous passaient à la déconta, qui aidaient certains à se laver à la brosse et au savon, qui rasaient et qui tondaient dans les cas sérieux.
Ces deux unités étaient chargées de la prévention des risques nucléaire et de la détection de l' ionisation.
Ce sont des gars qui ne s' éloignaient jamais tellement du Tan Afellah. Qui n' ont pas fait de tourisme.
Pour nous autres, ils faisaient un peu pitié à voir. Ils étaient fringués comme une armée en déroute. Leurs traillis semblaient sorti d' un sac de chiffon. Aucun de la même couleur. Même le pantalon et la veste étaient différents. Pas repassés, des boutons manquants. les pattes d' épaules, les rabats de poches et les soufflets tout tortillés. Et des gueules tristes, résignées. Cela donnait à penser qu' eux savaient plus que nous les risques et les conséquences de nos activités. Eux avaient reçu une formation en France avant de venir.
En tenue de sortie, ils avaient le Képi gris avec le croissant.
Nous n' avions pas ou peu de relations. C' était ainsi entre toutes les armes. La colo ne fréquentait personne, fiers et imbus que nous étions de notre réputation. Et bien sur les autres ne nous approchaient pas non plus. Pourtant nous avions le réfectoire et le foyer commun. Plus de quarante ans après, je ne comprend toujours pas. Pourquoi.
Je n' ai jamais trainé dans les autres parties de la base que celles qui nous étaient imparties. Je n' ai jamais fait le tour des clôtures. Pourquoi ? Comme des chiens, nos maitres nous dressaient comme ça.

Ce que tu nous dit là copain, c'est exactement l'expression de mes impressions... (et là je ne fais pas d'humour) !!!

Il est vrai, que nous, drappés dans notre rôle de protecteurs et sécurisateurs du centre, nousne les contactions pas...

Mais nous n'avions pas la même philosophie que nous avons aujourd'hui...

Et je dirai même plus, nous n' avions pas de relations très étroites entre pelotons. Nous un peu plus avec le peloton commandement parce que nous étions dans le même baraquement.
Il y a seulement une photo de toi ou je te reconnais. Et sur une autre, je reconnais un nommé Sournaille. parce qu' il devait être pote avec l' un des notres. Les trois copains qui sont venus avec moi de France et avec lesquels je faisais mes classes, ben oui, on se voyait, mais pas souvent et on discutait un peu, mais presque rien.
Il faut dire que chaque peloton avait ses missions, en piste ou de garde. Que les séjours au point nord pendant deux mois nous dépaysaient un peu. Et nous autres, on en a bouffé de la piste. Entre les escortes, les visites dans les villages, les contrôles, on n' était pas souvent à la base.

Ce que je peux ajouter au sujet du nommé "SOURMAILLE" que tu me cite ici, c'est que c'était un petit nerveux, amateur de serpents, vipères à cornes et de daube (ou dob)... Fallait toujours qu'il se ballade avec des couteaux ou sa baïonnette qu'il était tout le temps en train d'affuter !!!

Et entre pelotons non plus nous ne communiquions pas beaucoup... La preuve, tu ne te souvenais même pas que nous avions des sortes de bouts de tissus de couleur sur l'épaulette (la reine des paupiettes) pour se diférencier d'un peloton à l'autre. Environ une vingtaine ou trentaine de gusses par peloton (si j'ai la mémoire qui suit), on se compartmentait nous mêmes naturellement. C'était comme ça, et je crois et même j'en suis sûr, nous n'attendions qu'une chose, c'était de rentrer chez nous... La quille quoi !!!

Il est vrai que les autres armes, on les regardait de loin, sans contact. Un marin qui passait dans le désert du Sahara, ça fait un drôle d'effet au début du séjour.

Une fois seulement, je suis allé trouver les pompiers pour faire la manche de quelques kilos de peinture rouge, car mon lieutenant appelé "SUZANNE" de son vrai nom, (un grand baraqué à crâne rasé comme un abruti, avait l'intention de faire repeindre sa carrée en rouge bien vif !!! Des idées de jeunes sous-lieutenants fraîchement émoulus de Coetquidant ou de Saint Cyr...

En fait, ils prenaient en mains un peloton d'appelés que nous étions, eux les tout nouveaux sous lieut, pour nous montrer comment ils allaient nous mâter !!!

De l'intox quoi. Puis des revues de chambrées, le lit au carré, le placard au carré et puis ensuite la tête au carré !!! Des examens de la MAT 49/56 en veux tu en voila... Et ce petit grain de poussière là, et puis l'autre ici !!! Bande de .... Ce sont mes souvenirs de la CSPIMA... Mais je les aime bien !!!

Le621 était à IN AMGUEL responsable de l'intendance(bouffe foyer mest garage secrétariat) il avait peutètre d'autres missions que j'ignore car comme dit JEANBER nous avions pas de relations avec les autres régiments car bien souvent originaires de régions diférentes
Au 620on s'occupait de décontamination,de détection( mesures radiologiques) autour de la montagne.La plupart venait du 2 rama de Castres
et étions originaires de Midi Pyrénnées.En 61 on nous formait pour la guerre d'ALGERIE(tout dans les jambes et rien dans la tête)
F.S.620 GAS 62/63