Cobayes de la République Essais SAHARA POLYNESIE
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Cobayes de la République Essais SAHARA POLYNESIE

Vétérans des essais nucléaires , site historique, cobayes. de la République.Site créé en 2005.Premier site traitant de cette période de l'histoire de FRANCE .1960 1996. GERBOISE BERYL CANOPUS à XOUTHOS.
 
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 quel statut pour les populations algériennes victimes ?

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soaz93
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MessageSujet: quel statut pour les populations algériennes victimes ?   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyJeu 5 Fév 2009 - 10:00

Essais nucléaires dans le Sahara algérien : quel statut pour les populations algériennes ?

S’inscrivant dans le cadre beaucoup plus large des litiges et des controverses liés au passé colonial de la France, la question des demandes d’indemnisation des dommages causés suite aux essais nucléaires dans le Sahara algérien en constitue un des volets les plus intéressants. Entreprise dans un souci de « Vérité et Justice » et ne participant nullement a une action de culpabilisation ou visant une quelconque repentance, cette question est de nature à ouvrir des perspectives encourageantes à plus d’un titre, et ce dans le cadre d’une approche bilatérale et sereine du douloureux dossier lié au régime colonial.
D’une part, les demandes en réparations pour les dommages causés suite à ces essais sont portées devant des juridictions françaises, par des citoyens français, civils ou militaires, ayant participé à ces essais et souffrants de graves maladies qu’ils estiment induites par leur exposition aux radiations. L’opinion publique française est interpellée pour la reconnaissance et la réparation de ce préjudice et les demandes d’indemnisations ne peuvent être classées à l’évidence que dans un cadre sanitaire ou humanitaire. Dans ce cadre le législateur français pourra être amené à reconnaitre une présomption de lien de causalité entre les essais et les maladies induites ce qui facilitera leur éventuelles indemnisation. Mais alors quel recours et quel statut pour les populations algériennes, notamment nomades et à ce jour non répertoriées ?

D’autre part, L’accession de la France au rang de puissance atomique s’est réalisée grâce a une multitude d’essais prudemment expérimentés hors de son territoire et concernant une population imprudemment maintenue dans l’ignorance du danger qu’elle pouvait encourir.
Ses expériences éminemment nocives, qu’elles soient souterraines ou atmosphériques, se sont poursuivies pendant de longues années sur de vastes contrées sous souveraineté algérienne, plaident pour une obligation plus large des pouvoirs publics français dans la réparation des dommages causés.

Enfin, L’épineuse question des archives et la notion de secret défense opposés jusque là aux justiciables par les tribunaux français ne saurait être maintenue dans le cadre d’un partenariat ou avec la participation d’organisations internationales attitrés. L’objectif n’étant pas la divulgation d’archives à tout vent mais d’arriver a une évaluation sérieuse des dommages causés tant à la population, notamment nomade ou disséminées, qu’à l’environnement.

Par Azzedine Zalani
Juriste

Azzedine Zalani participera au débat avec Michel Verger et Larbi Benchiha , après la projection du film
"Vent de sable, le Sahara des essais nucléaires"
demain, 6 février 2009, à 18H, au Centre Culturel Algérien,
171 rue de la Croix Nivert Paris 15ème (métro Boucicaut). L'entrée est libre

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MessageSujet: El Watan - 12 fév 2009   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyJeu 12 Fév 2009 - 0:06

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Boukherissa Kheiredine. Président de la fondation 8 Mai 1945

« Rien n’a été fait pour faire avancer le dossier des victimes »

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Vous venez d’organiser une journée d’étude sur les essais nucléaires de Reggane. Que fait votre fondation pour faire avancer le dossier des victimes ?

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce La fondation 8 Mai 1945 essaie de dépoussiérer et de faire sortir de l’oubli le dossier des victimes de ces essais nucléaires
abominables qui ne peuvent être considérés que comme des crimes coloniaux, comme le sont les massacres du 8 Mai 1945. C’est la moindre des choses que l’on puisse faire à l’heure actuelle, au sein de la fondation, dépourvus que nous sommes de moyens nécessaires pour pouvoir faire avancer le dossier. Je peux vous dire que rien n’a été fait, à quelque niveau que ce soit, pour avancer dans ce dossier épineux, complexe et plein d’embûches. L’Etat français n’a même pas daigné reconnaître sa responsabilité comme il a refusé de reconnaître les massacres de 8 Mai 1945 comme des crimes coloniaux. Le peu d’avancées enregistrées dans ce dossier a été réalisé grâce aux cris d’alarme et à la pression exercée par les vétérans de l’armée française, eux-mêmes victimes.

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Justement, un projet de loi sur les indemnisations au profit des victimes des essais nucléaires est en gestation au niveau de l’Assemblée nationale française. Ce texte de loi, préparé par le ministère français de la Défense, concerne-t-il les victimes algériennes ?

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Ce projet de loi, déjà objet de vives contestations en France, ne concerne malheureusement pas les victimes civiles. De ce fait, les victimes algériennes, toutes civiles, sont exclues. Cependant, ne faudrait-il pas se demander si l’Etat algérien a fait quelque chose pour obtenir réparation de l’Etat français. Je me rappelle les déclarations, en 2007, de Bernard Bajolet, alors ambassadeur de France en poste à Alger, selon lesquelles l’Algérie n’a jamais formulé une demande dans ce sens.
Disait-il vrai ? Je ne sais pas. Mais l’Etat algérien est-il en mesure de pousser la France à décontaminer la zone irradiée. Au sein de notre fondation, nous ne demandons pas seulement une indemnisation pour les victimes, mais nous exigeons plutôt une réparation pour l’Algérie entière et demandons l’ouverture de centres de soins spécialisés pour prendre en charge les victimes.

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Avez-vous des données sur le nombre de victimes et la gravité de la contamination ?

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Nous n’avons rien. Les experts qui travaillent sur ce dossier et avec lesquels nous sommes en contact trouvent des difficultés à pouvoir effectuer des études statistiques sur le nombre de victimes mortes ou encore en vie. On entend parler, notamment dans la presse, de 30 000 victimes, parfois 60 000. Mais personne ne peut authentifier ces chiffres. On note une absence totale de données sur ce dossier.

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Avez-vous déposé plainte contre l’Etat français ?

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Pour intenter un procès contre l’Etat français, il faut un dossier solide, des preuves tangibles, des éléments probants. Or, comme je l’avais déjà dit, nous ne disposons d’aucune preuve scientifique que nous pouvons faire valoir devant les juridictions françaises ou internationales, qui elles ne peuvent ouvrir un procès que sur la base de données
matérielles.

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce S’agit-il donc d’une cause perdue ?

quel statut pour les populations algériennes victimes ? Puce Non, je ne dirai pas cela. Tôt au tard, la France reconnaîtra ses crimes coloniaux. Il faut juste qu’on persévère et qu’on continue à faire un travail de fond et de terrain, en amassant toutes les données de nature à servir à constituer des dossiers infaillibles et complets, que ce soit sur les essais nucléaires de Reggane ou autres crimes de guerre commis par la France coloniale.

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MessageSujet: El Watan - 12 fév 2009   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyJeu 12 Fév 2009 - 0:24

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Essais nucléaires de Reggane

49 ans après, La tragédie continue

Fausses couches, malformations, cancers et autres maladies rares sont très répandues à Adrar, particulièrement à Reggane. Le chercheur Abdelkadhim Al Aboudi, docteur en physique nucléaire, l’atteste et affirme l’existence d’un lien direct entre ces maladies et les essais nucléaires effectués par l’armée française entre 1960 et 1966 dans la région. « On a enregistré 87 fausses couches en une année dans une petite commune de cette région », a-t-il relevé.

Pour lui, cela, comme l’existence de nombreux cas de personnes dont le système immunitaire est affecté, est sans nul doute dû à l’exposition aux radiations. « On nous explique que la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire de nombreuses personnes au Sud du pays, à Tamanrasset et Adrar surtout, est induite par une atteinte au virus du sida. Mais je peux vous assurer que l’exposition aux rayonnements radioactifs peut aussi provoquer le même effet », a-t-il soutienu lors d’une journée d’études sur la catastrophe nucléaire de Reggane, organisée hier par la Fondation 8 Mai 1945 à Alger. Le conférencier a affirmé, dans ce contexte, avoir pu amasser des échantillons de sang de 2500 personnes vivant dans cette immense zone irradiée. Travaillant depuis de longues années sur ces essais nucléaires et leurs effets dévastateurs, M. Al Aboudi précise que c’est toute la région du Touat qui est contaminée. Même les populations des pays voisins sont touchées par les rayonnements radioactifs. Les mêmes maladies constatées à Adrar sont, selon lui, répandues aussi bien au Mali qu’au Tchad. Voulant illustrer la gravité de ces essais, M. Al Aboudi a précisé que la masse de nuages provoqués par la première explosion s’est étendue jusqu’au ciel de N’Djaména, la capitale de la République du Tchad. Il ne s’agit donc pas, pour lui, de simples essais, mais d’une grande opération d’ordre militaire aux visées destructrices.
« Les dirigeants militaires français de l’époque ne pouvaient pas ignorer les conséquences de tels essais, après avoir vu ce qui s’est produit à Hiroshima et les conséquences d’autres essais dans d’autres coins du monde », a-t-il souligné, comme pour dire qu’ils sont responsables de ce qui s’est passé à Reggane.

Les preuves de ces crimes coloniaux, a-t-il dit, « ce sont nos corps ». Le conférencier a relevé la nécessité d’ouvrir des centres de recherche spécialisés pour pouvoir traiter les effets de ces essais et prendre en charge médicalement les populations de la région. Si le dossier des victimes de ces essais nucléaires n’avance pas, c’est parce que, estime M. Al Aboudi, le lobby français reste très puissant en Algérie. « En 1999, une délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est déplacée à Reggane et a pris des échantillons de terre, d’animaux… pour les analyser et les
étudier. Un rapport a été élaboré. Mais suite à des pressions françaises, ce rapport n’a jamais été rendu public », a-t-il indiqué.
De son côté, Kheiredine Boukherissa, président de la fondation du 8 Mai 1945, estime que l’affaire est « compliquée » et nécessite un véritable travail de terrain. « Pour pouvoir obtenir des réparations, il nous faut des éléments probants, un dossier complet aux preuves matérielles solides. Or, pour l’instant, rien n’a été fait », lâche-t-il comme pour dire que c’est une cause perdue. Quarante-neuf ans sont déjà passés sur ce drame et aucune donnée palpable n’existe. « Nous n’avons même pas pu déterminer le nombre de victimes de ces essais. Beaucoup de personnes sont mortes sans qu’on puisse prouver que leur décès ou maladie est due à l’exposition aux rayonnements radioactifs », relève-t-il avec amertume.

Le premier essai nucléaire français mené à Reggane, plus précisément dans la localité de Hamoudia, remonte au 13 février 1960. Le tir est aérien, sa puissance est quatre fois supérieure à la bombe d’Hiroshima, indiquent des rapports français. Trois autres tirs – intitulés Gerboise blanche, rouge et verte – ont vite suivi. L’armée française a poursuivi ses essais, au nom d’une clause secrète des accords d’Evian, après l’indépendance et ce, jusqu’en 1967. Ainsi, 13 autres essais, cette fois souterrains, ont été opérés, parmi lesquels le tir dit Beryl qui échoue et libère, le 1er mai 1962, un nuage radioactif contaminant tous les soldats et la population vivant à In Eker, à des centaines de kilomètres au sud de Reggane. Mais tous ces essais, avant et après la libération du pays, restent enfouis dans un silence suspect des Etats algérien et français. Cela même s’il y a eu, au plan discursif, des attaques frontales, des polémiques et des accusations.

La France a conservé toutes les archives relatives aux mesures de radioactivité recueillies à l’époque sur les différents sites, ainsi que les noms des personnels. Comme elle a refusé de lever le secret-défense sur ces essais nucléaires
afin de permettre à la justice d’ouvrir des enquêtes. En 2007, Bernard Bajolet, ambassadeur français en poste à Alger, avait déclaré à la presse que l’Algérie n’avait rien demandé à la France en ce qui concerne ce dossier. Une déclaration qui n’a jamais été démentie par Alger. Suite à de vives pressions et réclamations de vétérans de l’armée française, victimes de ces essais et de ceux effectués en Polynésie, le ministère français de la Défense a publié un projet de loi sur les indemnisations des victimes. Un texte de loi qui devrait être débattu par le Parlement français au cours du premier trimestre de l’année en cours. Mais, à moins d’un changement, ce texte ne concerne pas les victimes civiles.

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MessageSujet: Annonce positive selon le pdt de l'association algerienne   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyMar 24 Mar 2009 - 22:58

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Essais nucléaires / Reggane : le président de l'association de victimes des essais nucléaires qualifie de "positive" l'annonce d'Hervé Morin.

Le président de l'association algérienne des victimes des essais nucléaires français effectués à Regane (Sud algérien) en 1960, Abderahmane Lakssasi, a réagi positivement mardi à la présentation par le ministre français de la Défense Hervé Morin d'un projet de loi incluant les Algériens parmi les listes de personnes à indémniser.

"C'est un premier pas positif dans le sens de notre combat, qui vise à reconnaître le droit des victimes des essais que nous considérons comme un crime contre l'humanité", a expliqué Abderahmane Lakssasi, joint au téléphone par l'Associated Press.

Pour le président de "l'Association du 13 février 1960", "le plus important n'est pas d'indemniser les victimes avec une petite pension, l'essentiel pour nous est la prise en charge sanitaire des malades et ce, en érigeant un hôpital spécialisé pour le traitement des pathologies issues de ces essais et de décontaminer la région".

S'agissant du nombre de victimes, M. Leksassi avoue son "incapacité" à donner des chiffres, précisant que "c'est aux experts français et algériens de venir sur place pour déterminer les sites contaminés et les personnes irradiées".

En dépit de l'absence de toute statistique, Abderahmane Laksassi est affirmatif, en revanche, sur l'existence de personnes concernées "à cause des irradiations", en plus des "bébés qui naissent avec des malformations congénitales".

Au-delà de l'annonce du ministre français de la Défense, le combat de l'Association du 13 février 1960 continuera "tant que la France coloniale ne reconnaîtra pas ces essais nucléaire comme étant des crimes contre l'humanité", insiste son président.

L'association a été créée en 2000, son objectif étant "l'indemnisation des victimes des essais nucléaires et la décontamination de la région".

En neuf ans d'existence, elle a réussi à coup de manifestations, de visites organisées sur le site et de séminaires à sensibiliser l'opinion algérienne sur les conséquences des essais nucléaires français dans le Sahara algérien.
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MessageSujet: Annonce positive selon le pdt de l'association algerienne   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyMer 25 Mar 2009 - 0:42

L'a pas dit la population Algérienne, le c'hti Morin, l'a dit les populations voisines penseur
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MessageSujet: Quotidien d'ORAN du 25/03/2009.   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyMer 25 Mar 2009 - 16:20

Essais nucléaires au Sahara : Paris indemnisera les victimes algériennes

Le dossier des essais nucléaires français dans le Sud algérien, ouvert depuis 1996, est-il pour autant clos avec la présentation hier, par le ministre français de la Défense, Hervé Morin, du projet de loi relatif à la réparation des conséquences de ces mêmes essais sur les personnels militaires et civils présents sur les sites, au Sahara et en Polynésie française, ayant développé des pathologies liées aux radiations émises lors des tirs.

A première vue, les déclarations de M. Morin au quotidien « Le Figaro » scellent définitivement ce problème, qui a empoisonné les relations bilatérales entre les deux pays et suscité l'ire du gouvernement algérien qui, en l'absence de toute indication sur les graves conséquences sanitaires et écologiques de ces tirs, avait même exigé de Paris l'ouverture des archives de l'armée française, en vue de connaître la vérité sur la question.

A première vue, seulement, car si on regarde de plus près l'annonce française d'indemniser les quelque 150.000 travailleurs, civils et militaires concernés par les 210 essais nucléaires au Sahara et en Polynésie effectués entre 1960 et 1996, ainsi que les populations en place à l'époque des essais, on se rend compte qu'il n'est nullement dans l'intention du gouvernement français et aucunement d'actualité l'indemnisation de futures générations qui ont souffert des effets des radiations, des années plus tard, à cause de la présence encore aujourd'hui, sur les lieux, des équipements ayant servi aux essais, enfouis après le départ des Français, mais qui ont réapparu, au gré de l'érosion, et constituent des sources de radiation importantes. Une indication de taille pour les Algériens qui réclament toujours la prise en charge totale, sinon en partenariat, du problème de la radioactivité dans la région des tirs. Un chercheur en génie nucléaire avait affirmé en 2007, que contrairement aux idées reçues, les victimes ne sont pas seulement les habitants des zones où les expériences ont eu lieu, mais se trouvent aussi très loin avec des possibilités de contamination à plus de 700 kilomètres des régions des essais. Hervé Morin reconnaît, lui, plusieurs incidents dont quatre lors d'essais conduits dans des galeries au Sahara qui n'ont pas été totalement confinés, en particulier le 1er mai 1962 lorsque des retombées radioactives importantes ont été relevées dans une bande de plus de 150 km. De quoi alimenter la polémique mais aussi de ramener la décision française à sa véritable portée qui a, pour principal objectif, de calmer ses propres troupes. Pour toutes les victimes, qui relevaient jusqu'à présent de régimes divers, les décrets d'application fixeront une liste de 18 maladies (leucémie, cancers du sein, de la thyroïde...) calquée sur celle établie par le Comité scientifique des Nations unies pour l'étude des effets des rayonnements ionisants ( UNSCAER ). Les dossiers d'indemnisation seront confiés à un comité de neuf membres, principalement des médecins , et présidé par un magistrat. Ce comité disposera de six mois pour émettre une proposition d'indemnisation qui devra encore être avalisée par le ministre de la Défense. Il n'appartiendra «plus à la victime de prouver que sa maladie est due aux essais, mais à l'Etat de le contester», le cas échéant, a expliqué Hervé Morin.

Question chiffres, ce sont dix millions d'euros qui seront dégagés, la première année, sur les crédits de l'armée pour indemniser les victimes des essais nucléaires. Selon les spécialistes algériens, le nombre de victimes de ces essais augmente inexorablement, souvent dans l'anonymat. Ils dénoncent l'absence de dépistage et d'archives sanitaires qui contribuent à occulter les innombrables maladies comme le cancer et les décès, entraînés par les radiations. Pour rappel, la France a effectué son premier test en Algérie le 13 février 1960 à Reggane sous le nom de code «La Gerboise bleue». L'explosion de la bombe atomique - elle était trois fois plus puissante que celle larguée par les Américains sur Hiroshima - a entraîné ce jour-là des pluies noires au Portugal et au Japon. En tout, l'armée française a procédé à 4 essais aériens et 13 autres souterrains dont le dernier en février 1966. Mais, selon d'autres versions, des expériences ont eu lieu clandestinement. On parle d'au moins une quarantaine sur le site de Hamoudia près de Reggane. Officiellement, la France reconnaît 210 essais nucléaires français - dont une cinquantaine en atmosphère - réalisés dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966 puis en Polynésie française, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, entre 1966 et 1996.

par Moncef Wafi Quotidien d'ORAN du 25/03/2009.
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MessageSujet: réactions partagées en Algérie sur l'indemnisation   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyJeu 26 Mar 2009 - 20:47

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Essais nucléaires français: réactions partagées en Algérie sur l'indemnisation


ALGER, 25 mars 2009 (AFP) - Les réactions de la presse en Algérie étaient partagées mercredi sur la décision de la France d'indemniser les victimes de ses essais nucléaires dans le Sahara, certains journaux saluant une "évolution qualitative" mais un autre dénonçant une "insulte".

Dans une déclaration publiée dans la presse algérienne, l'association du 13 février 1960, qui regroupe les victimes des essais, estime que cette décision "est un pas en avant mais ne constitue pas l'essence de (son) combat".

"Le plus important n'est pas d'indemniser les victimes avec une petite pension mais de prendre en charge les malades et ce en érigeant un hôpital spécialisé pour le traitement des pathologies issues de ces essais", affirme le président de l'association, Abderahmane Lagsassi.

"La France a enfin décidé de se plier aux revendications des victimes de ses essais nucléaires dans le sud algérien", se félicite le quotidien privé arabophone Ech-Chourouk.

"Cette décision est une évolution qualitative dans le traitement par la France de ce dossier qui avait embarrassé les gouvernements qui se sont succédés au pouvoir à Paris durant plus de quatre décennies", écrit le journal.

Toutefois, Ech-Chourouk se demande si Paris ira jusqu'à "reconnaître les crimes commis durant la colonisation" de l'Algérie de 1830 à 1962.

"Après le crime, le mépris", écrit pour sa part le quotidien privé francophone AlgérieNews, qui titre en une "L'insulte".

Le journal vise les "indemnisations" promises par le ministre français de la Défense Hervé Morin qui, selon une estimation d'AlgérieNews, représenterait "66,67 euros par an et par personne".

Cette estimation correspond au partage du premier plan d'indemnisation, annoncé mardi par Paris et doté de 10 millions d'euros pour 2009, entre les 150.000 personnes, travailleurs civils et militaires, qui ont participé de 1960 à 1996 aux 210 essais menés par la France dans le Sahara algérien puis en Polynésie française.

Toutefois, selon M. Morin, le nombre de personnes qui ont pu développer un cancer à cause des radiations est estimé à "quelques centaines".

Le Quotidien d'Oran estime de son côté que les indemnisations ne permettent pas de clore le dossier en raison "de la présence encore aujourd'hui sur les lieux des équipements ayant servi aux essais, enfouis après le départ des Français, mais qui ont réapparu, au gré de l'érosion, et constituent des sources de radiations importantes".

Ce journal privé francophone souligne que l'Algérie réclame toujours "la prise en charge totale, sinon en partenariat, du problème de la radioactivité dans la région des tirs".

Aucun commentaire officiel n'était disponible mercredi en Algérie.
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Gerard JOYON
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MessageSujet: Re: quel statut pour les populations algériennes victimes ?   quel statut pour les populations algériennes victimes ? EmptyMer 14 Sep 2011 - 16:04

Aujourd'hui je viens de répondre sur un site algérien .
En effet je n'admets pas que l'on écrive des conneries qu'elles fussent d'origines gauloises, berbères, kabyles ou autres peuples.
Il n'y a pas eu de cobayes humains attachés à des barbelés .!!!
De surcroît le monsieur de là bas, prenait comme source, le film de LARBI.
Ce genre de conneries est inadmissible.('Evil or Very Mad')

_________________
Gérard    JOYON
ARME origine GENIE COMBAT    1965] Armes Spéciales et Mines EAG ANGERS
7 ème régiment  du Génie AVIGNON  Puis
GENIE   LEGION  Polynésie 5ème RMP[/b] ARUE MORUROA Cadre 1971 /1972
301  èmeCompagnie  Pompiers GENIE et  
GENIE  LEGION  61 ème bataillon   CANJUERS
Ecole Supérieure  Génie Militaire Versailles  ESTG     75 et 82
SERV  INFRA DEF Nîmes  Chalon  Nancy..... puis.
/Honor./ interven./consult/.Armter..

Adjt/Chef (H[])  

 ALLEN! (ensemble) Pour aller plus loin ,plus forts!
C'est  du vieux français , du  Bourbonnais c'est l'emblème de ma région.


A  méditer:
LA VERITE EST FILLE DU TEMPS


.
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